Taïaut taïaut !

Dernier produit-mode dans les médias : dénoncer le harcèlement sexuel pratiqué par les gens de pouvoir, heu, les politiciens. Mode lancée il y a cinq ans quand le trousseur de bonniche qu'on sait, ex-futur présiment de la France, s'était fait gauler la gaule dans un hôtel du pays où on ne rigole pas avec ça (doit bien regretter de ne pas avoir trousse-bonniché chez nous mais vous savez ces trucs-là c'est comme un soufflé, si on attend ça se dégonfle).

S'en était suivi toute un symphonie de protestations vertueuses, un concert de promesses « plus jamais ça » et « c'est la der des der » pour la guerre des quéquettes contre les foufounes. C'était il y a cinq ans, mais force est de constater que le soufflé indiniais est retombé plus vitre que l'étendard à foutre de Dodo le Saumâtre, et les VIP bites-sur-pattes montent toujours autant au front et au froc ou à la jupe. On s'est donc remis à pigner hinhinhin et protester protester protester. C'est ça, paro-lé, paro-lé...

Il faut donc passer aux actes. Couper les choses de la vie aux vieux beaux (ce sont rarement des apollons) ? Que nenni, ce serait en faire des victimes qu'ils ne sont pas. Il y a mieux à jouer. Monter des commandos taille mini genre Noël Godin l'entarteur : un qui agit un qui filme. Et pas un mais une, et pas avec une tarte (c'est gâcher la pâtisserie) mais avec ce qu'on a tous sous la main : une main, ici de femme, vigoureusement claquée non sur la face mais sur la fesse des Baupin, Sapin, Lellouchepin, Kellerpin, Balkanypin, Rotger-la-honte etc.

Variante : le compliment moqueur genre « si mon chien avait ta gueule, je lui raserais le cul et lui apprendrais à marcher en arrière ». Ou, pour parodier le coup du « bâton de berger » fait à la dame éponyme* : « quand je vous vois, j'ai la moule qui se ferme ». A la rigueur, si ces dames dédaignent de suivre ces messieurs sur le terrain de la vulgarité : « Dites, on n'est pas chez Hanouna ici » ou « Désolé, je me fournis dans les boutiques respectables, pas à la déchetterie ».

Chiche, Mesdames !

* Se souvenir de la réaction des gorets qui ont agressé verbalement Aurore Berger, non seulement après que le cas Baupin ait éclaté, mais en s'appuyant délibérément sur ce symbole. Manière claire de dire aux femmes : gueulez gueulez, on sera toujours les plus forts.

Comments

[alceste1]

SVP, relisez mon texte et vous verrez que je n'ignore rien des bassesses que subissent les femmes.



Quant à"Chiche Mesdames", j'aurais pu tout aussi bien écrire "allez y et de bon cœur".



" En fait vous regrettez de ne pas avoir subi vous-même une agression... " :comment pouvez-vous être aussi affirmative ?

[MF]

Bonjour,

Je trouve votre texte particulièrement stupide. "Chiche mesdames" : heureusement que vous êtes là, messieurs, pour nous donner des conseils de conduite. Ce texte reflète juste votre incompréhension, simplement parce que vous ignorez tout des bassesses que nous subissons. En fait vous regrettez de ne pas avoir subi vous-même une agression afin de distiller vos bons mots. Donner des conseils à qui n'en demande pas, c'est assez masculin... Je ne vous en veux pas, c'est d'un ordinaire!

MF