A bas ABBA ! (heu... non !)
Au temps de sa splendeur, ce groupe musical m'était équidistant. Et il faut dire que m'y encourageaient ses tenues kitschissimes à faire passer Dame Edna pour l'Abbé Pierre : s'il avait besoin de faire un tel carnaval visuel quant tant de Brels et de Brassens s'en tenaient au costume-cravate ou à la veste-polo, c'est que sous l'enveloppe il n'y avait pas grand chose. En gros : c'était de la variète et basta.
Et puis, un triste jour ou plutôt une triste semaine, v'là-t-il pas que je tombe en dépression. Au passage, j'admire (si on peut dire) ceux qui vivent comme ça des mois voire des années, comment peuvent-ils tenir. Dans ces cas-là, vous savez, on ne fait plus rien, on se terre au propre et au figuré. Rien sauf, dans mon cas, écouter de la musique. Mais pas comme souvent avant, en bruit de fond une activité débordantes. Non, en en faisant que ça. Et là, je déniche au hasard de mes caisses une cassette de ce groupe, arrivée là je me demande comment. Et j'écoute en boucle, pendant des jours. Et réalise que cette musique, si elle ne refait pas le monde, a sur moi un pouvoir, comment dire, sédatif, presque euphorisant mais n'en faisons pas trop dans la chambre d'un grand malade. J'ai bien dit « musique » : si ça se trouve, les paroles ne valent pas pipette (au passage, si un de mes lecteurs a un avis autorisé là-dessus, je prends).
Résultat : je me suis intéressé à leurs prestations scéniques. Enfin, plutôt à leurs costumes de scène, me semble qu'ils ne bougent guère plus que les alignements de Carnac. Et à leur répertoire, dont cet étonnant titre, à l'atmosphère quasi gospelienne :
https://www.youtube.com/watch?v=HDnb920Zsbw
Voilà pour aujourd'hui. Demain, une suite à cette re-découverte... parfaitement surprenante !