Justice est passée...
Sur l'incurie de l’Éducation Nationale dans cette terrible affaire, tout a été dit, je n'y reviendrai pas. Les parents ont raison de poursuivre l'Etat.
Mais ils ont tort d'en vouloir à l’agresseur de leurs enfants de s’être suicidé et d'ainsi échapper au procès :
- Ce procès eût été une terrible épreuve, sans qu'ils soient sûrs d'en tirer un effet thérapeutique, un juge n'est pas un psychologue.
- Et surtout, on peut dire qu'il a eu lieu en appliquant ici la formule consacrée : « il s'est fait justice ». L'homme s'est condamné lui-même à la peine capitale, cette peine que réclament les nostalgiques de la peine de mort, un crime d'Etat. Je dis « homme » en pensant que, paradoxalement, avec ce geste (un suicide n'est pas un crime) il a retrouvé une humanité que ses crimes lui avaient fait perdre.
On a là une nouvelle célébration triste de ce culte moderne que j'ai nommé la victimolâtrie, voir cet article :
http://misentrop2.canalblog.com/archives/2016/02/10/33350159.html