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Al Ceste un jour sur trois (ou quatre) !
23 mars 2016

LES DEMOiSELLES DU CHâTEAU

resistance

Sous mon article consacré à « la tondue de Chartres », plus d'un commentaire a souligné le caractère terriblement destructeur de la justice dite « populaire » en période trouble.

Allez, une histoire de femmes ayant pratiqué la collaboration horizontale (il y en eut, qui n'était pas toutes sincèrement amoureuses) qui n'a fini que dans le ridicule.

Dans le pays de ma mère (et de ma marraine, qui a fait 15 mois à Rawensbrück sur dénonciation, elle revint en faisant la moitié de son poids de départ) les demoiselles du château de X... avaient eu la cuisse aussi légère qu'internationale : tout gradé (fi, restons à notre rang social) qui portait l'uniforme pendant la seconde guerre mondiale, allemand, puis américain ou anglais voire français, était reçu à table et à jambes ouvertes. Les résistants de la onzième heure voulaient leur faire la peau (et certains, se les faire), ce qui valut à l'un d'eux, agrippé par un vrai résistant, de passer par-dessus la rambarde d'un pont sous lequel il n'est pas sûr que l'eau était assez haute.

Un Allemand, prisonnier de guerre mais relativement libre de ses mouvements, eut vent, au café du bourg truffé d'ex-résistants vrais et faux refaisant leur guerre, de la fatwa qui menaçait ces baiseuses éclectiques. Comme il travaillait chez elles (n'étant que simple soldat, il n'eut pas le droit de cuissage), il leur monta une embrouille : les « Fifis* » menaçaient de venir foutre le feu au château et à son contenu, humains et humaines compris ! Mais « comme il les aimait bien » il s'offrait à jouer les intermédiaires, à passer de leur part la rançon qu'ils exigeaient. Pour donner corps aux menaces, il imagina de faire exploser une nuit moult pétards sous les volets fermés des fenêtres du château. Terrorisées, elles lui filèrent l'oseille et lui... fila aussi sec. Il fut rattrapé, jugé... en révélant toute l'affaire. Tout le pays en rit, ce qui dispensa les ex-pucelles de tout autre châtiment, le ridicule n'a jamais tué personne.

FFI : Forces Françaises de l'Intérieur (pour ceux qui n'écoutaient pas en classe !)

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Al Ceste un jour sur trois (ou quatre) !
  • Ici, c'est une auberge où seront servis deux ou trois fois par semaine de bons plats en tous genres. Bienvenue aux gens curieux, sympas et faiseurs de commentaires avec idées. Ceux qui insulteraient les autres convives ou le cuistot repartiront vite.
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